mardi 20 septembre 2011

Lettre à César : le bout du Monde

AVE  IVLIVS,

Cher ami, ce fut folie que de nous aventurer si loin sur les pas d’Alexandre.

Nous traversâmes maintes contrées avant d’atteindre les pays baignés par l’Indus. J’y vis les statues érigées à la gloire des dieux, il y a bien longtemps maintenant, par le Grand Alexandre et c’est là aussi que j’y vis la plus terrible des batailles.

Mes éclaireurs me signalèrent la présence de l’ennemi alors que nous quittions la forêt pour atteindre une zone plus dégagée qui sert de passage entre deux collines. Une tour semble avoir jadis gardé ce large défilé et l’on pouvait apercevoir au loin à notre gauche les prémices d’un village autochtone.

J’utilisais alors mes frondeurs gaulois et ma cavalerie pour faire croire à mon ennemi à un déploiement sur la partie gauche du champ de bataille, pendant ce temps mes archers numides prirent position sur l’autre colline située du côté droit. Je déployais le reste de mes troupes en colonne laissant croire à un possible débordement par la gauche alors qu’en réalité mon objectif était de diviser les rangs adversaires pour me concentrer uniquement sur la droite.

Je sacrifiais mes frondeurs sur la gauche en les faisant dévaler la colline vers les troupes ennemies pour réduire leur possibilité de manœuvre. La réaction ne se fit pas attendre et les indiens des forêts postés aux abords du village les chargèrent. Une petite lutte débuta aux portes du village.

Sur la droite, je dépêchais en tirailleurs mes archers crétois aux devant de mes troupes pour les protéger des tirs adverses. A leur suite, je fis s’élancer au pas de course deux cohortes de vétérans et une d’auxiliaires dans l’espoir d’engager rapidement au corps à corps l’énorme unité d’archers protégée par un rang de lanciers avec boucliers leur faisant face.

Parallèlement, je ramenais le reste de mes troupes vers le centre laissant le soin aux auxiliaires de verrouiller le passage près de la tour afin d'éviter toute prise à revers.



Malheureusement, je manquais d’expérience face aux éléphants indiens. Ces créatures sont monstrueuses et incroyablement puissantes ! L’un d’entre eux chargea mes tirailleurs crétois qui prirent peur et fuirent vers la colline. Cela laissait à découvert mes pauvres vétérans qui eurent à subir une terrible volée de flèches venant des archers indiens postés à quelques pas de là. Pour parachever cette œuvre de destruction, la IIème cohorte encaissa la charge de flanc d’un éléphant et celle de face de celui qui avait fait fuir les archers crétois. Ce fut une véritable boucherie et la cohorte fut piétinée. Elle réussit à tuer quelques hommes d’équipages mais la bataille commençait très mal, d’autant plus que l’un des éléphants continua sa charge et rentra du bout de la trompe, in extremis, dans le flanc de mes auxiliaires alors que l’autre poursuivait sa course vers la colline.

La Ier cohorte fit preuve d’un courage exemplaire car elle réussit à tenir face à la charge de deux éléphants. Par leur bravoure, ils permirent à la VIIème cohorte, celle composée de recrues, de lancer une charge triomphante sur le flanc des éléphants. Prises de panique, sans équipage et blessées, les deux créatures firent volte face pour fuir une mort probable. Leurs escortes démoralisées se joignirent à eux. L’unité d’archers, sure de la victoire de leurs éléphants, s’enfuit dans le plus grand désordre lorsqu’elle vit les pachydermes ensanglantés tourner casaque.



L’autre éléphant tenta de charger la Ière Cohorte de flanc, mais celle-ci se déroba en se repliant vers le centre. La VII en profita pour poursuivre son formidable élan salvateur en prenant ce nouvel animal de flanc. Pila et fougue mirent à bas l’animal qui fut tué d’un formidable coup du centurion Albinus.


Pendant ce temps, le dernier monstre grimpa la colline en direction de la baliste qui ne connut au cours de la bataille qu’un succès fort limité. A cette vue et en raison de l’odeur, les cavaliers gaulois revenus vers le centre reculèrent pour se mettre à l’abri à forte allure.

Finalement, après avoir piétiné la baliste et son équipage, l’animal détruisit les archers numides dans leur course folle vers la survie.

Trop de massacres avaient eu lieu de part et d’autre et les deux armées firent, au même moment, demi-tour, laissant un champ de bataille rouge de sang et couvert de cadavres de braves et de monstres.


Marcus Antonius.

10 – 10 (Terrenoire Nicolas – Indians)


* Points de règles non appliqués durant cette partie, à retenir, ou surprenants :
- Les règles sur les éléphants indiens…
- L’utilisation de « Stubborn » pour résister aux fuites automatiques

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