lundi 26 septembre 2011

Lettre à Caesar : Guerre Civile

AVE  IVLIVS,

Romains contre romains : voilà le combat peu glorieux dans lequel nous sommes engagés. La guerre civile fait rage et j’espère que l’issue finale nous sera favorable.

Toujours fidèle, la Vème légion Alaudae m’a accompagné une nouvelle fois dans cette terrible épreuve. Vétérans de maints combats acharnés, ces légionnaires avançaient d’un bon pas lorsque l’armée romaine adverse apparut de l’autre côté de la plaine.



Nous étions, quant à nous, formés en une énorme colonne compacte de marche.


Les archers en avant garde avaient pour objectif de rapidement prendre position sur la colline afin d’empêcher tout passage massif sur notre flanc gauche. Je refusais d’autre part le flanc droit en y concentrant l’essentiel de mes forces. Les frondeurs reçurent l’ordre de se rendre à vive allure jusqu’au petit bois situé à l’exact centre du champ de bataille pour l’investir avant l’ennemi. Considérant les deux machines de guerre adverses, je fis mettre le reste de mes troupes à couvert de cette même forêt. Ma baliste fut déployée sur la gauche afin d’appuyer d’en leur mission les archers perchés sur la colline. Enfin, en prévision d’un mouvement enveloppant de la cavalerie adverse, j’ordonnais à mes cavaliers gaulois de se rendre derrière la ferme située à notre gauche.


Je gravis avec le gros des troupes la colline puis nous descendîmes de l’autre côté afin soit d’inciter l’ennemi à s’approcher pour nous engager soit à amener le combat au niveau du bois si nous avions réussi à atteindre celui-ci avant l’ennemi grâce à nos frondeurs.



Malheureusement, ce ne fut pas le cas car les auxiliaires adverses furent plus rapides et mes frondeurs n'éaient pas de taille à lutter. Ces derniers délivrèrent cependant quelques salves de pierres sur l’adversaire avant d’essuyer une pluie meurtrière de javelots.


Je fis retentir alors le buccin leur ordonnant de se retirer au plus vite derrière nos lignes. Pendant ce temps, voyant que ma manœuvre pour attirer les troupes adverses à se concentrer face à moi au pied de la colline était un succès, je lancer le signal de la mise en place de la deuxième partie du plan de bataille. Aussitôt, mes vétérans firent demi-tour pour se retrancher sur la colline. La troupe d’auxiliaires en avant-garde, tout en se déplaçant vers la gauche de ma ligne, servit à couvrir le dispositif et les fragiles archers.

Pendant ce temps, la cavalerie adverse sans grande surprise fonça vers la ferme dans l’espoir d’engager ma cavalerie ou de nous prendre de flanc. Mes cavaliers se dérobèrent sciemment en tentant d’attirer l’adversaire dans l’étroit passage derrière la ferme. J’avais pris la peine auparavant d’envoyer une cohorte de vétérans obstruer ce chemin alors que ma cohorte de recrues prenait place en deuxième ligne sur la gauche de mon front principal.



Bloquée, la cavalerie adverse bien entraînée fit demi-tour, contourna la ferme et s’élança en chargeant sur les archers placés sur la colline. Ces derniers prirent la fuite, mais le piège se referma sur ces pauvres cavaliers. En effet, la cohorte qui avait fermé le passage de la ferme, pivota et s’élança pour lancer une volée de javelots. Dans un même temps, la baliste prit le temps d’ajuster un tir et surtout du haut de la colline une masse compacte de javelots fut lancée par une autre cohorte de vétérans qui eux aussi avait changer d’orientation, pour venir s’abattre sans pitié sur les malheureux cavaliers. Réduits à une poignée, ces derniers prirent la fuite sans espoir de retour.

Pour permettre une telle manœuvre, je fus obliger de demander à mon unité d’auxiliaire de faire preuve d’un courage exemplaire et de lutter jusqu’au bout face à la charge féroce des lignes adverses. Ils tinrent admirablement et mérite tous les honneurs.


Finalement, j’envoyais mes vétérans qui avaient gardé le flanc gauche contre les cavaliers dans une marche forcée pour refermer ma ligne sur la droite. La ligne adverse avança et de part et d’autre les javelots volèrent. Nous avions cependant l’avantage de la hauteur.

Mes archers se ressaisirent et tirèrent avec acharnement sur les auxiliaires adverses tentant de nous déborder après avoir mis en déroute ma cohorte d’auxiliaire qui s’était sacrifiée pour que la bataille se déroule à notre avantage. La baliste effectua aussi quelques tirs alors que mes cavaliers virent leur essai de passage à revers repoussé par une volée de javelots tirée par les auxiliaires adverses. Les gaulois se replièrent vite à l’abri de la ferme.


Dans le même temps, mes recrues s’élancèrent à l’assaut sur mon flanc gauche et ils percutèrent dans une charge irrésistible successivement les deux troupes d’auxiliaires adverses qui fuirent devant leur fougue. Je fus alors maître du flanc droit de l’ennemi, sécurisant ainsi tout choc possible sur ma ligne de vétérans défendant la colline. Ma seconde troupe d’auxiliaires appuyait cette avancée pour pouvoir au final prendre de flanc ou à revers la ligne adverse.

Malheureusement, la journée prit fin alors que la victoire était à notre portée.

Marcus Antonius.

10 – 10 (Les Loups – EIR)


* Points de règles non appliqués durant cette partie, à retenir, ou surprenants :
- Il suffit d’avoir deux rangs pour former la tortue…
- Sur une colline, toutes les armes de jet bénéficient de la règle des tirs en masse…

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