mardi 20 septembre 2011

Lettre à Caesar : campagne de Grèce

AVE  IVLIVS,

Rome n’a pas échoué mais n’a point vaincu. Comme tu me l’avais commandé, j’ai avancé avec une légion dans les plaines grecques avec pour objectif de prendre la Cité rebelle.

Nous étions en colonne de marche avec nos archers crétois et numides déployés en tirailleurs sur notre côté droit et les frondeurs ramenés de Gaule sur la colline à notre gauche. C’est alors que sont apparues les phalanges grecques rassemblées pour arrêter notre progression. Elles étaient désorganisées par la longue marche qu’elles avaient dû effectuer. Mais, pour couvrir leurs rangs le temps que leur ligne puisse se former, deux unités de peltastes se sont rapidement avancées vers nos lignes sous la protection de plusieurs de leurs hommes déployés en tirailleurs. Une unité de véritables archers crétois d’élite s’est aussi rapprochée de manière à pouvoir tirer sur nos unités.


J’ai donc fait avancé légèrement mes archers et ordonné de tirer sur les tirailleurs adverses. Cette manœuvre a connu un grand succès et rapidement un groupe de tirailleurs fut mis en déroute. Malheureusement, les peltastes adverses arrivèrent rapidement à proximité de mes troupes m’empêchant de foncer sur la ligne adverse avant qu’elle ne puisse se former à son avantage.


J’envoyais aussi deux de mes troupes composées de vétérans vers la petite ferme située à ma gauche pour tenter de contourner l’adversaire mais les peltastes adverses m’obligèrent à former la ligne et à avancer d’un bon pas vers eux dans un mouvement enveloppant.


Le début réel des hostilités commença réellement lorsque ma cavalerie gauloise chargea un groupe de tirailleurs adverses. Les gaulois ne connurent pas un grand succès car les Dieux sont intervenus, de manière surprenante, en faveur des grecs*. Un coup sévère du sort car ma cavalerie fut alors exposée à une attaque de flanc par les peltastes adverses. Sous les chocs, les cavaliers tournèrent bride et galopèrent vers l’arrière de nos lignes entraînant leurs compatriotes frondeurs par la même occasion.

Mes vétérans s’élancèrent aussitôt sur l’unité ennemie qui prit la fuite devant cette charge féroce mais ordonnée alors que mes auxiliaires couvraient la retraite de mes troupes.

Une bonne partie de la journée s’était maintenant écoulée. La ligne hoplitique adverse couvrait maintenant tout le champ de bataille et le sol tremblait sous leurs pas. Les archers crétois firent pleuvoir les flèches sur mes auxiliaires qui n’avaient que leurs petits boucliers pour se protéger, mais ils tinrent bon, prêts à prendre de flanc la phalange adverse si elle chargeait nos lignes.


Du côté de la ferme, je tentais un mouvement de translation de mes vétérans vers le centre pour venir prendre en surnombre et de flanc les deux unités de phalanges arrivant vers mes recrues. Les auxiliaires se replièrent doucement, restant suffisamment menaçant pour pouvoir prendre les phalanges adverses de flanc ou de dos si celles-ci tentaient une manœuvre de rotation vers le centre de ma ligne. Au passage, mes vétérans mirent en déroute les quelques tirailleurs qui tentaient se s’infiltrer dans nos lignes grâce à un superbe tir de javelots. Malheureusement les peltastes adverses reprirent courage et se reformèrent un peu de deçà de la ligne de phalanges, retardant néanmoins l’avancé d’une unité d’hoplites adverses.



La nuit commençait à tomber alors que nous nous élancions pour un assaut, essayant par celui-ci de faire tourner la bataille en notre faveur sur le flanc droit. Les auxiliaires se joignirent à nous pour échapper aux flèches meurtrières des archers crétois. Le choc fut rude. Les pila furent lancés avant que la mêlée ne commence mais la ligne de phalangites adverses tînt bon et les recrues ne purent soutenir l’épreuve sanglante qui s’en suivit. Les Dieux furent une fois de plus du côté des grecs.

Sur le flanc gauche, redoutant une charge de flanc (même si la ligne adverse aurait pu être évitée en l’obligeant à effectuer une roue*), mes vétérans firent face et lancèrent leurs javelots et leurs pila sur la phalange les chargeant. Sang, sueurs et boyaux furent répandus dans la plaine. Les armée de Rome furent tenues en échec en ce triste jour, cédant peu à peu du terrain à l’adversaire.

Nous fumes sauvés par la nuit qui mit fin à une dure journée de combats. Il n’y eu point de vainqueurs dans cette bataille mais les grecs ont su profiter de l’étroitesse du terrain pour empêcher toute manœuvre possible de contournement rendant l’avancée de leurs phalanges inexorable mais trop lente pour décider du sort de la bataille.

Marcus Antonius

10 – 10 (ELSASS FREI – Greeks)


* Points de règles non appliqués durant cette partie, à retenir, ou surprenants :
- l’utilisation de points d’oracles sur les tirailleurs est normalement interdite…
- une phalange qui effectue une roue ne peut charger qu’à son mouvement normal et il en va de même si elle marche...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire