Bataille pour Perdington - 3ème et dernière partie

Derrière eux, une partie du 71st Regiment of Foot occupe une maison en ouvrant sporadiquement le feu par les encadrures des fenêtres. L’autre partie du Regiment, disposée en ligne derrière un enchevêtrement de tronc laissé là en vue de la construction d’un nouvel édifice, commence à tirer quelques volées vers les troupes régulières rebelles qui surgissent des bois près de la colline.

A l'abri de ces dernières, des hommes en ordre lâche mais terriblement efficaces avec leur fusil ont déjà fait subir de lourdes pertes aux grenadiers qui gardent l’entrée du village. Voyant cela Garakonthie se lance le long de la colline vers les troupes ennemies et surgit près d’elles au sommet de l'élévation.

Puis c’est la terrible charge. Garakonthie hurle son cri de guerre et lance son tomahawk qui vient se figer dans la tête d’un rebelle encore en train de recharger son arme. La mêlée s’engage et tourne vite en faveur des indiens qui récoltent quelques scalps. Le chef indien hésite…  « Doit-il  tout de suite charger les rangs réguliers adverses dans le dos ou leur laisser une chance de se retourner puis leur faire perdre leur temps en s’esquivant par une action de repli de type Guerilla derrière la colline ? » Cette hésitation est fatale car la troupe se retourne déjà et, baïonnette au fusil, lance une charge vers les Cayugas qui se dispersent en subissant de lourdes pertes. Garakonthie, brave parmi les braves, rallie ses troupes et dévale la colline pour réengager la ligne adverse. Ce sera la dernière action de ce chef valeureux car lui et ses derniers fidèles succombent face aux plus nombreux réguliers mais non sans laisser derrière eux un grand nombre de cadavres ennemis.

A l’ouest du village, l'autre petit groupe de Cayugas rencontre dans les bois leurs adversaires Hurons appuyés par un important contingent d’irréguliers qui prennent position à l’orée des bois et font feu sans relâche sur le 43rd Regiment of Foot embusqué dans les champs devant le village. Les échanges de coups de feu sont violents et les rangs britanniques s’amenuisent rapidement mais les survivants tiennent bon.

Les Hurons remportent le combat avec quelques pertes et se précipitent vers le village afin de mettre le feu aux bâtiments. Ceux-ci ont été désertés par les troupes du 71st qui sont sorties vers l’est pour remplacer les Grenadiers entièrement décimés et ouvrir le feu sur les réguliers adverses qui tentent d’avancer sur la route. Heureusement, les renforts du 43rd sont enfin arrivés et peuvent se porter au devant des Hurons. Le combat est sanglant de part et d’autre mais la discipline de l’armée de sa Majesté permet de sortir victorieux de cet affrontement.

A l’est, la fusillade se poursuit et le 71st continue de tenir vaillamment leur position tout en délivrant des volées dévastatrices sur les troupes adverses qui apparaissent maintenant aussi au faîte de la colline qui se trouve un peu plus loin devant eux. Néanmoins une des deux lignes de feu est finalement presque anéantie et se replie dans la maison alors que les deux majors continuent de tirer avec une grande précision sur les indiens toujours cachés dans les bois. Finalement, les troupes britanniques semblent sortir vainqueur de ce côté.

Mais le danger vient des irréguliers rebelles qui se lancent à l’assaut sur le flanc ouest. Le stress s’empare de l’officier fraîchement sorti du rang du 43rd. Sans réfléchir aux conséquences, il ordonne à ses hommes de sortir du bâtiment pour engager un corps à corps sanglant avec l’adversaire. Dans une grande clameur malgré leur petit nombre, les soldats chargent l’ennemi et la chance leur sourit comme elle le fait pour les audacieux. Victorieux de ce côté-ci aussi, la bataille prend alors fin.

Le village de Perdington est sauvé mais les pertes sont lourdes. Les forces britanniques remportent la victoire mais la lutte fut serrée.

Un grand merci à tous les participants.